Dans cet article, nous mettons en lumière huit propos LGBTphobes de politiques. Malgré les avancées réalisées en matière de droits LGBTQ+, il est important de reconnaître et de dénoncer ces discours discriminatoires. Découvrez les propos LGBTphobes et les déclarations choquantes que certains de ces politiques préféreraient cacher sous un tapis arc-en-ciel.
Jordan Bardella, président du Rassemblement National.
Le 14 septembre 2021, Jordan Bardella a voté contre la résolution pour les droits des personnes LGBTQ+ dans l’Union européenne. Composée d’une longue liste de propositions, réglementations et interdictions, un des objectifs à noter de ce 14 septembre est le droit à la libre circulation au sein de l’Union et la reconnaissance mutuelle de leur relation et de la parentalité. Par ailleurs, selon Flash our True Colors, “Sur les 9 votes organisés au Parlement européen sur les questions LGBTI+, le RN et Reconquête ont voté contre les droits des personnes LGBTI+ à 8 reprises ou se sont abstenus”. Des chiffres à garder en tête, en vue des élections du 9 juin.
Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations.
Le 7 novembre 2022, le groupe parlement Renaissance présidé par Aurore Bergé a fait une proposition de reformulation d’un alinéa de l’article 66-2. Ce dernier parlant de la question de l’avortement, il dit que “nul ne peut être privé du droit à l’interruption volontaire de grossesse”. Aurore Bergé à quant à elle proposé une variation afin d’écrire “nulle femme ne peut être privée”. Mettant l’accent sur le mot femme, très vite, de nombreuses personnes ont pointé du doigt l’exclusion directe des personnes trans. Interrogée par Ouest France en 2023, elle a déclaré n’avoir “déposé aucun amendement pour exclure qui que ce soit” et qu’avec son groupe, ils avaient été “ les premiers à considérer qu’il fallait mieux protéger le droit à l’avortement”.
Marion Maréchal, candidate Reconquête au Parlement européen
Le 22 avril 2024, le styliste français Jacquemus a annoncé sur les réseaux sociaux la naissance de ses deux jumeaux, Mia et Sun sur Instagram. Véritable rêve pour lui et son compagnon Marco Maestri, Marion Maréchal a commenté sous le post demandant où était la maman.
Sophia Chikirou, membre du conseil régional d’Île-de-France
Le 5 octobre 2023 est paru un Complément d’enquête dédié au parti politique la France insoumise. Une des séquences fortes de ce documentaire est l’injure homophobe prononcée par Sophia Chikirou. Députée insoumise, une séquence la montre qualifiant ses propres employés de “tafioles de merde”. Pour rappel, cette expression péjorative est utilisée pour qualifier “un homme peu viril, un homosexuel” (l’internaute.com).
Caroline Cayeux, ancienne ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales
Le 11 juillet 2022, Caroline Cayeux avait déclaré que “l’exigence du mariage homosexuel et l’adoption des enfants qui va avec n’est pas seulement un dessein qui va contre la nature, c’est plus grave”. Suite à ce discours, elle est invitée le lendemain sur la chaîne Public Sénat. En plus de réitérer ses propos, elle se défend en affirmant avoir beaucoup d’amis “parmi ces gens là”. Créant une nouvelle vague d’indignation, elle présente ses excuses par la suite.
Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur et des outres-mers
Plus besoin de présenter celui visé par deux plaintes pour viol. Alors que la question du mariage pour tous faisait débat, l’actuel Ministre de l’intérieur et des outre-mer avait déclaré le 2 juin 2013 que “si j’étais maire de Tourcoing, je ne célébrerai pas personnellement de mariages entre 2 hommes et 2 femmes”. Positionnement homophobe, il avait également publié de nombreux tweets très violents, affirmant sa position contre le mariage pour tous.tes. 10 ans plus tard, Gérald Darmanin a déclaré “je me suis trompé” lors d’un entretien avec La voix du Nord en disant que “Dix ans après, j’ai pu constater que le mariage homosexuel, comme l’adoption par les couples homosexuels, ne changent rien et que les craintes qui avaient été exposées par la droite, et notamment dans ma famille politique, étaient infondées”.
Rachida Dati, ministre de la culture
Le 1er mars 2018 a eu lieu un vote pour condamner les thérapies de conversion. Cependant, Rachida Dati, elle, s’est abstenue lors du vote, tout comme beaucoup de membres du groupe Les Républicains. Durant un plateau tv en 2020, la Ministre de la culture, interrogée sur le sujet s’est justifiée en déclarant “qu’il y avait un débat […] sur […] des questions qui relèvent du droit national. Notre groupe s’est abstenu […] parce que le droit national était plus protecteur pour la communauté LGBT.”
Éric Zemmour, candidat Reconquête au Parlement européen, Président de Reconquête
Alors qu’il participe à l’émission “Face à l’info” le 15 octobre 2019, Eric Zemmour qualifie la procréation médicalement assistée de “caprice d’une petite minorité”. Selon lui, la communauté LGBTQ+ détiendrait le pouvoir sur l’État et “l’asservit à son profit” ce qui va “désagréger la société parce qu’on va avoir des enfants sans père (…) c’est une catastrophe”. Il fut condamné pour ces propos LGBTphobes le jeudi 28 septembre 2023 à 4 000 euros d’amende pour injure homophobe.
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