L’application de rencontre Grindr a été poursuivi vendredi en Californie par un adolescent canadien qui a été violé par quatre hommes qu’il a rencontrés sur la plateforme alors qu’il était mineur.
Selon le procès intenté devant la Cour supérieure du comté de Los Angeles, le jeune âgé aujourd’hui de 19 ans a été violé par quatre hommes sur une période de quatre jours, en avril 2019 après les avoir rencontrés sur l’application de rencontre alors qu’il avait 15 ans. Il demande 66 millions de dollars de dommages et intérêts.
Le plaignant accuse Grindr d’inciter les mineurs à utiliser l’application par le biais du marketing (TikTok) et affirme que l’entreprise ignore volontairement la présence d’utilisateurs mineurs sur l’application.
Selon les conditions d’utilisation, les utilisateurs de Grindr doivent avoir 18 ans ou plus pour créer un compte. Cependant, lorsqu’un utilisateur s’inscrit sur l’application, il n’est pas requis de présenter une pièce d’identité pour vérifier son âge.
« Si Grindr veut prétendre être un espace sûr pour la communauté LGBTQ, alors il doit en être un »
Carrie Goldberg, avocate spécialisée dans les crimes sexuels qui représente le plaignant.
De son côté, Patrick Lenihan, le porte-parole de Grindr, a condamné le procès comme étant sans fondement et a comparé cette accusation à la rhétorique actuelle d’extrême droite qui accuse les personnes LGBTQ de vouloir abuser sexuellement des enfants.
« Ces accusations sans fondement et manifestement homophobes contre notre entreprise sont enracinées dans le puritanisme que subit historiquement la communauté LGBTQ et nous ne le tolérerons pas », a déclaré Patrick Lenihan dans un communiqué.
Concernant les violeurs trois des quatre hommes ont été reconnus coupables et ont été emprisonnés pour des périodes allant de 24 à 54 mois. Le quatrième n’a pas été retrouvé par la justice américaine.