Les jeux vidéo LGBTQ+ offrent bien plus qu’une simple aventure : ils permettent de s’identifier, de vibrer et de découvrir des récits portés par des personnages queer authentiques. Ces dernières années, la représentation LGBTQ+ a su prendre place dans l’univers vidéoludique, apportant plus de diversité et de profondeur aux histoires racontées.
Dans ce top 5, je vous propose une sélection de jeux vidéo LGBTQ+ et queer incontournables, mêlant succès grand public et pépites indépendantes créées par des développeur·euses issu·es de la communauté queer.
Attention, cet article contient des spoilers
Si vous ne souhaitez pas risquer le spoil, voici la liste des jeux retenus dans cette sélection :
- Life is Strange (tous les opus de la série)
- The Last of Us (1&2)
- Cyberpunk 2077
- Céleste
- Coming Out Simulator
1. Life is Strange : accompagner, guider et voir grandir des personnages LGBTQ+
- Durée du gameplay : 15 à 20 heures de jeu
- Genre : Aventure graphique, pointer-et-cliquer, jeux à choix
- Année de sortie : de 2015 à 2024
- Créé par : Don’t Nod Entertainment et Deck Nine Games
- Prix : Entre 25 et 50 €
- Plateforme : PC (Steam), PS4, PS5, Xbox
- PEGI 16 / 18
Les jeux Life Is Strange sont organisés en épisodes, à l’image d’une série, où vous incarnez un personnage principal et l’accompagnez dans sa vie, ses aventures, ses amours et ses amitiés. Vous apprendrez à connaître l’univers au fur et à mesure, et devrez prendre des décisions qui auront des conséquences sur la suite de votre gameplay.
La représentation queer au cœur de la narration
Avant tout, il est intéressant de noter que chaque opus de la série contient des personnages LGBTQ+ et vous laisse le choix d’explorer ou non des romances queer. Aussi, chacun introduit un pouvoir spécial (remonter le temps, télékinésie, empathie, etc.) qui n’est pas utilisé pour des combats, mais comme un outil pour explorer l’histoire, les personnages et les thèmes du jeu. Si vous n’aimez pas les jeux où il faut se battre et recommencer quinze fois le même combat, vous devriez aimer Life is Strange.
Incontournable romance lesbienne, Life is Strange propose une expérience narrative immersive où chacun de vos choix impacte la suite de l’histoire. Vous incarnez Max Caulfield, étudiante en photographie, qui retrouve son amie d’enfance Chloe Price à Arcadia Bay. Elles enquêtent toutes les deux sur la disparition de Rachel Amber. Vous pouvez choisir de ne pas entamer de romance avec Chloe mais la licence considère leur histoire d’amour comme officielle dans le lore de l’univers.
Le préquel, Life Is Strange : Before the Storm, permet d’explorer la relation amoureuse entre Chloe et Rachel. La suite, Life is Strange : Double Exposure, place une nouvelle fois Max au centre du récit, une dizaine d’années après les événements d’Arcadia Bay.
Dans le deuxième opus, Life Is Strange 2, vous incarnez Sean Diaz et devez vous occuper de Daniel, votre petit frère qui détient des pouvoirs magiques inexplicables. La fuite du duo fraternel devient rapidement un véritable road trip initiatique.
Les deux frères grandissent, rencontrent d’autres personnages qui leur permettent d’en apprendre plus sur eux-mêmes, sur la vie et sur ce qu’ils souhaitent devenir. Encore une fois, vos choix auront des conséquences.
Sean, canoniquement bisexuel, peut entamer une relation amoureuse avec un autre adolescent de son âge, Finn, ou avec une adolescente, Cassidy. Un couple gay est également présent durant le jeu : Arthur et Stanley Peterson sont l’incarnation du vieux couple marié complice. Ils ne manquent pas une occasion de se taquiner avec affection. Un modèle qui fait rêver, en somme.
Dans Life is Strange : True Colors, le personnage principal, Alex est une femme asiatique bisexuelle qui assume ouvertement son identité queer. Un réel changement par rapport aux personnages de Max et Sean, qui semblent découvrir leur sexualité en même temps que le·la joueur·euse, au fil de l’histoire.
De manière générale, tous les opus de la licence Life Is Strange mettent à l’honneur des personnages queer et la fierté d’appartenir à la communauté LGBTQ+. Il n’est pas rare de voir des drapeaux colorés dans les chambres des personnages, des pins ou des symboles qui sont autant de clin d’œil aux LGBTQ+.
La beauté des moments doux… et des larmes
Le même studio a d’ailleurs produit Tell Me Why, l’histoire touchante de deux jumeaux, Tyler et Alyson Ronan. Le·a joueur·euse est plongée dans leurs souvenirs d’enfance puis découvre les troubles auxquels iels ont été confronté·es mais aussi la transidentité de Tyler.
Vous pouvez choisir n’importe quel jeu de la licence, tous vous laisseront des souvenirs teintés de bonheur et de tristesse, parfois de regrets également : avez-vous fait le bon choix ? Que se serait-il passé si vous aviez agi autrement ?.
Si le destin des personnages connaît toujours une issue plus ou moins tragique, il reste que les heures passées devant Life Is Strange sont toujours synonymes de moments doux mais aussi intenses. Il ne sera pas difficile de s’attacher à chaque personnage que vous aurez rencontré durant votre expérience de jeu. Je ne vous le cache pas, au-delà des moments de joie, il y aura du sang et des larmes. Mais vous allez en redemander.
On aime jouer à Life is Strange parce que :
- Les histoires sont touchantes, et permettent d’explorer des thèmes divers comme la perte, l’amitié, l’amour, le passage à l’âge adulte ou encore le racisme et le rejet de l’autre.
- Les personnages sont attachants, ils deviennent une part de vous, littéralement.
- Le gameplay se renouvelle d’opus en opus, tout en gardant la narration interactive au centre de l’histoire : vous devrez faire des choix difficiles et en assumer les conséquences.
- L’esthétique de la série reconnaissable au style graphique « peint à la main » propose de véritables tableaux d’une beauté sans nom, l’atmosphère mélancolique et poétique vous transporte à tous les coups.
- Les bandes sons des jeux sont un mélange de musiques indie-folk qui vous aident à passer du rire aux larmes ou à vous sentir dans un cocon cozy.
Tous les opus :
- Life is Strange
- Life is Strange : Before the Storm (DLC)
- Les aventures extraordinaires de Captain Spirit (DLC)
- Life is Strange 2
- Life is Strange : True Colors
- Life is Strange : Double Exposure
2. The Last Of Us (1&2) : parce que la fin du monde sera queer
- Durée du gameplay : de 15 à 25 heures (1) et 25 à 30 heures (2)
- Genre : Action-aventure, survival horror
- Année de sortie : 2013 (1), 2020 (2), remaster sur PS5 en 2024
- Développé par : Naughty Dog, Nixxes Software, Iron Galaxy Studios
- Prix : 59.99 € (PART I) / 49.99 € (PART II)
- Plateforme : PS3, PS4, PS5, PC (Steam)
- PEGI 18
Qui a dit que le survival horror ne pouvait pas être un jeu vidéo LGBTQ+ ? Tandis que des franchises emblématiques comme Silent Hill, Resident Evil, Outlast et Amnesia dominaient le genre, une lacune persistait : celle d’un jeu d’action-aventure majeur intégrant des personnages LGBTQ+ dans son intrigue principale. C’est un vide que la série The Last of Us a su combler avec brio, captivant des dizaines de millions de joueurs et joueuses.
Ellie, icône queer du jeu vidéo LGBTQ+
Avec son héroïne emblématique, Ellie, et sa relation avec Dina, la franchise AAA s’est imposée comme une référence. Au lieu de se contenter de personnages stéréotypés ou relégués à des rôles secondaires, The Last of Us a fait de la sexualité de ses protagonistes une partie intégrante de leur identité, sans que cela ne les définisse entièrement. Dès le DLC du premier jeu, le baiser échangé par Ellie avec une femme a clairement établi sa non-hétérosexualité.
En prenant des positions aussi claires, des studios d’une telle envergure ouvrent la voie à une meilleure acceptation et représentation des personnes LGBTQ+ dans la vie de tous les jours.
La relation entre Ellie et Dina, un des éléments centraux de la narration, est particulièrement réussie dans le deuxième opus. En présentant un couple lesbien sans le réduire à une hypersexualisation, le jeu offre une représentation rare et précieuse.
L’histoire va au-delà d’une simple allusion à l’orientation sexuelle d’Ellie ; elle explore les joies et les défis de sa vie de couple, ce qui place la romance au cœur même du récit et enrichit les interactions entre tous les personnages.
Autre personnage clé pour la communauté queer : Lev, un homme transgenre. Le jeu présente clairement son identité et son passé. Fait notable, il est doublé par un acteur transgenre, Ian Alexander, un militant engagé pour les droits LGBTQ+.
Si le « deadnaming » dont il est victime a pu choquer certains joueurs, il sert à mettre en lumière la violence du rejet de son identité par une partie des Séraphites, la communauté à laquelle il appartient.
L’engagement queer de la licence a été une nouvelle fois confirmé avec la création de la série Netflix, mettant en scène l’histoire d’amour entre Bill et son compagnon, ce qui n’était pas explicite dans le jeu.
Le jeu ne se contente pas de normaliser les expériences queer, il permet aux joueur·euses de s’identifier aux personnages. Il est également salué pour son gameplay et sa narration captivante. The Last of Us c’est avant tout l’histoire d’humain·es qui tentent de survivre dans un monde dévasté et qui doivent faire face à leurs émotions et apprendre à dompter leurs désirs de vengeances.
On aime jouer à The Last Of Us parce que :
- La narration poignante et mature explore les thèmes de la survie, la perte et la complexité des relations humaines.
- Les personnages sont profonds, bien écrits et évoluent de manière crédible tout en mettant en lumière des relations et identités queer.
- Le gameplay mélange l’infiltration, la survie, l’action et des combats percutants.
- L’univers post apocalyptique est crédible et immersif.
- La direction artistique, les décors, lumières, bande-son font du jeu une oeuvre d’art à part entière.
Découvrez la bande annonce de ce jeu vidéo LGBTQ+ :
3. Incarne et aime qui tu veux dans Cyberpunk 2077
- Durée du gameplay : de 60 à plus de 100 heures
- Genre : Action-RPG, action-aventure en monde ouvert
- Année de sortie : 2020
- Créé par : CD Projekt RED
- Prix : 20.99 € (Steam) : entre 45 et 60 € (PS5)
- Plateforme : PC (GOG Galaxy, Steam, Epic Games Store), Xbox One, PS4
- PEGI 18
« C’est le code selon lequel vous vivez qui définit qui vous êtes » – Johnny Silverhand
Si l’histoire principale de Cyberpunk 2077 ne tourne pas autour de thèmes strictement queer, il est important de noter que l’on peut véritablement créer un personnage à son image. Votre personnage s’appelle V, prénom neutre par excellence. Il est possible de choisir l’apparence, la voix et le type de corps de V de façon indépendante, ce qui permet de créer un avatar transgenre réaliste.
Les romances proposées sont multiples, vous aurez la possibilité de relationner avec tout le monde, mais rien ne vous assure que les PNJ soient intéressés par vous. En effet, si vous incarnez un homme (cisgenre ou transgenre), vous pourrez tenter de flirter avec une PNJ lesbienne mais il ne se passera rien entre vous car elle n’aime que les femmes.
Les personnages LGBTQ+ du jeu vidéo ne sont pas que de simples personnages secondaires mais incarnent réellement des parties entières de la campagne. À leurs côtés, vous vivrez des missions tendues, mais vous apprendrez également à comprendre leur histoire, leur personnalité et à remettre en question la société.
Une autre figure majeure parmi les PNJ, Claire Russell, est d’ailleurs une femme transgenre. Ses motivations ne sont pas centrées sur sa transidentité, au contraire, cela n’est qu’un détail qui permet de mieux comprendre son histoire.
L’identité au coeur du récit de Cyberpunk 2077
De manière générale, l’univers de Cyberpunk 2077, Night City, est un monde futuriste où les normes sociales traditionnelles, y compris celles sur la sexualité et le genre, sont souvent dépassées. Les représentations queer ne manquent pas, et ne semblent jamais forcées.
Au contraire, Night City met en avant des personnages libérés de toute pression sociale et qui vivent leur vie, leur identité et leur sexualité comme ils l’entendent. La discrimination basée sur l’identité de genre ou la sexualité est peu présente (par rapport à d’autres formes de violence). À la pression sociale se substitue la pression du capitalisme, de la répression politique et des rixes entre plusieurs groupes pour détenir le pouvoir.
Le genre cyberpunk permet la fluidité du corps et de l’identité, qui est sans cesse réajustée par des modifications corporelles et technologiques. De là se pose une question essentielle : à partir de quand suis-je toujours moi et pas quelqu’un d’autre ? Le corps est un outil au service de missions à accomplir, qui peut être modifié quand on le veut, comme on le veut, ce que tout le monde fait.
Le thème de l’identité est central également dans le scénario de ce jeu vidéo, puisqu’une puce insérée dans le cerveau de V contient la conscience de Johnny Silverhand. Petit à petit, la conscience de l’un se mélange à celle de l’autre, jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’une seule.
Une expérience dystopique à vivre
Côté histoire et gameplay, Cyberpunk 2077 offre une expérience riche et variée, où c’est à vous de choisir votre mode de jeu. Vous pouvez opter pour l’infiltration silencieuse, le piratage ou l’affrontement direct en mode « bourrin », tous les outils sont à votre disposition pour le faire. Les dialogues vous offrent de nombreux choix, et ils peuvent véritablement changer la suite de votre aventure ou le destin des personnages à qui vous parlez.
Cyberpunk 2077 c’est aussi des rencontres et le constat face à une société dystopique qui détruit tout ce qu’elle touche, critiquant par le même moyen l’ultra-capitalisme. Parfois, vous devrez faire face à des situations inhumaines, et vous aurez le sentiment de faire le moins mauvais des choix.
Dans tous les cas, faire l’expérience de Night City c’est accepter de plonger dans un monde sombre illuminé de leds colorées où tout le monde voudra vous faire la peau ou vous utiliser pour servir un dessein plus grand. Vous pourrez aussi compter sur des groupes de marginaux pour vous venir en aide et tisser de belles relations aussi bien amicales qu’amoureuses.
On aime jouer à Cyberpunk 2077 parce que :
- Le jeu confère une liberté totale au joueur, aussi bien dans la création de personnage que dans le gameplay.
- Voyager au coeur de Night City est une expérience riche, chaque quartier a une identité propre et l’ambiance futuriste saura vous faire plonger dans l’ambiance, la direction artistique et les bandes sonores finiront de vous convaincre.
- Les graphismes sont à couper le souffle, et les personnages sont mémorables.
- La rejouabilité est assurée au vu des choix possibles.
Découvrez la bande annonce de ce jeu vidéo LGBTQ+ :
4. Celeste : plus qu’un jeu de plateforme, un voyage émotionnel
- Durée du gameplay : environ 12 heures, jusqu’à 40 heures pour atteindre le 100%
- Genre : Jeu de plateformes
- Année de sortie : 2020
- Créé par : Extremely OK Games
- Prix : 19.50 € (PC), 20 € (Consoles)
- Plateforme : PC (Steam, Itch.io, Epic Games) Nintendo Switch, PS4, Xbox One
- PEGI 7
Celeste vous met dans la peau de Madeline, une jeune femme qui se lance dans l’ascension périlleuse du mont Céleste. Au-delà des défis de plateformes, le jeu est une métaphore de la lutte de l’héroïne contre ses propres démons intérieurs : son anxiété et sa dépression.
Le studio indépendant Extremely OK Games, dont le·a développeur·euse non-binaire Maddy Thorson fait partie, a créé une expérience à la fois exigeante et profondément touchante. L’histoire est celle d’un combat de soi, où chaque saut et chaque « dash » pour éviter des pics acérés symbolisent la persévérance nécessaire pour surmonter les obstacles de la vie.
L’aspect le plus puissant de Celeste réside dans sa narration subtile. Maddy Thorson a confirmé lors d’une interview que Madeline est transgenre, et de nombreux joueurs et joueuses se sont reconnus dans le parcours de l’héroïne.
Les joueur·euses reconnaîtront à travers le parcours de Madeline de nombreuses angoisses et questionnements qui peuvent être liés à la transidentité.
L’ascension de la montagne représente la lutte de Madeline contre ses propres démons intérieurs. Le combat de Madeline contre son double maléfique, surnommé Badeline, peut être interprété comme un combat contre son identité passée. Ce double cherche à la faire douter, à l’empêcher d’avancer et de s’accepter pleinement. C’est en apprenant à accepter Badeline comme une partie d’elle-même que Madeline parvient à progresser.
L’histoire est un récit de résilience et de dépassement de soi. Le jeu ne nous enseigne pas à ignorer nos faiblesses, mais à les accepter pour mieux les apprivoiser. C’est une quête de soi récompensée par une révélation finale au chapitre 9, où un drapeau transgenre et un drapeau arc-en-ciel apparaissent en arrière-plan, confirmant l’identité de l’héroïne et l’importance de ce voyage.
On aime jouer à Celeste parce que :
- Le gameplay est exigeant mais gratifiant, s’il est difficile le jeu n’est jamais injuste et chaque mort est une leçon pour progresser.
- L’histoire de Madeline est émouvante et on prend goût à l’aider dans sa quête personnelle et à surmonter ses démons.
- L’accessibilité du jeu est pensée de sorte à ce que les joueurs puissent adapter la difficulté en fonction de leur niveau et de leur volonté.
- Le game design en pixel-art est réussi, les environnements variés et enchanteurs s’accordent parfaitement avec la bande originale de Lena Raine.
Découvrez la bande annonce de ce jeu vidéo LGBTQ+ :
5. Coming Out Simulator : un jeu vidéo LGBTQ+ incontournable pour comprendre le coming out
- Durée du gameplay : quelques heures
- Genre : Point-n-click
- Année de sortie : 2014
- Créé par : Nicky Case
- Prix : Gratuit
- Plateforme : Web / Smartphone
« Vous incarnez une version semi-fictive de moi-même, lors d’une nuit qui a changé ma vie à jamais. Choisissez vos mots (les miens ?) avec soin. Chaque personnage se souviendra de tout ce que vous direz – ou ne direz pas – pendant que vous chercherez comment aborder mes (vos ?) parents asiatiques hyper conservateurs. Et si tout cela semble confus ou gênant… eh bien, c’est l’essence même du coming out queer, n’est-ce pas ? ».
À la lecture de la description de ce jeu vidéo LGBTQ+ indépendant, nous savons déjà que rien ne sera simple, alors que le jeu est ce qu’il y a de plus basique. Il suffit de sélectionner les options de dialogues que l’on souhaite faire prononcer au personnage en cliquant dessus.
Une expérience queer écrite par une personne qui l’a vécue
Le coming out est une étape souvent indispensable, mais pas obligatoire, dans la vie de toute personne queer. Ce jeu vidéo signé par l’auteur·ice non-binaire Nicky Case est bien plus qu’un simple point-n-click. Il s’agit d’une expérience immersive basée sur le vécu de sa·on créateur·ice, un coming out face à des parents conservateurs.
Dès les premières minutes, le jeu nous plonge dans l’appréhension de cette étape cruciale. Il nous place dans la peau de Nicky, nous forçant à ressentir les peurs, les doutes et les incertitudes de cette nuit si particulière. C’est un véritable simulateur des émotions liées au coming out.
Bien plus qu’un jeu, Coming Out Simulator est une expérience sociale qui devrait être mise entre toutes les mains des personnes qui n’ont jamais eu à faire de coming out de leur vie.
Au fil des dialogues, largement inspirés de la propre vie de Nicky Case, on navigue entre des moments teintés d’humour et d’autres plus poignants. Le jeu nous rappelle que chaque mot compte, chaque silence pèse, et que les choix du joueur ont des conséquences réelles sur la suite de l’histoire. Certaines phrases peuvent même faire écho à des situations que vous avez vécues ou entendues.
Un jeu gratuit et nécessaire
Nicky Case a choisi de rendre Coming Out Simulator accessible à tou·tes gratuitement, avec ce message puissant : « mon code source est aussi libre que ma sexualité ».
Ce jeu est une ressource précieuse qui permet à celles et ceux qui n’ont jamais eu à faire leur coming out de mieux comprendre cette épreuve. Bien qu’il soit gratuit, il est fortement recommandé de faire un don à l’auteur·ice si vous en avez les moyens, afin de soutenir son travail.
Une version du jeu traduite en français est disponible gratuitement en cliquant ici. (TW : Homophobie).
On aime Coming Out Simulator parce que :
- Il permet de vivre une expérience de coming out réaliste, ni trop dramatique, ni fantasmée.
- L’auteur·ice fait plonger le·a joueur·euse dans sa vie au coeur d’un jeu simple et efficace.
- Tout le monde peut jouer à ce jeu vidéo LGBTQ+.
- L’expérience du jeu n’est pas unique, il est possible de retenter l’expérience en optant pour des dialogues différents.
Les jeux vidéo LGBTQ+ offrent bien plus qu’un simple divertissement : ils racontent des histoires fortes, inclusives et marquantes. Du drame émouvant de Life is Strange à l’intensité de The Last of Us, en passant par la liberté de Cyberpunk 2077, l’émotion de Celeste ou l’authenticité de Coming Out Simulator, ces titres célèbrent la diversité et renforcent la représentation queer dans le jeu vidéo. Allez-vous les découvrir ?
