L’outing et le coming out sont deux termes souvent confondus, le mot “out” les composant tous les deux. Et pourtant ils ont des significations bien différentes. Il est vital de comprendre pourquoi ces différences pour éviter de mettre en danger et/ou porter atteinte volontairement ou involontairement une personne lesbienne, transgenre, pansexuelle… que ce soit à l’extérieur de la communauté LGBTQIA+ qu’en son sein. Dans cet article, on va t’expliquer les différences entre l’outing et le coming out et pourquoi il est important de bien faire la différence dans la révélation de son identité LGBTQIA+.
Consentement, respect, sécurité, bienveillance, libération… voici quelques mots incontournables quand on parle de coming out. Et l’outing d’une personne est bien différent de tout cela.
Outer une personne LGBTQIA+ peut la mettre en danger
Lorsqu’une personne dévoile sans consentement, l’homosexualité, la transidentité, la bisexualité… ou toute autre orientation sexuelle et/ou identité de genre d’une personne queer qui est toujours au placard, on parle d’outing. Cela peut se faire intentionnellement ou accidentellement, en exposant au grand jour cette information auprès des proches de la personne concernée ou publiquement (réseaux sociaux, médias…).
Dévoiler l’orientation sexuelle ou l’identité de genre de la personne LGBTQIA+ qui ne s’assume pas encore ouvertement peut la mettre en danger. Les répercussions peuvent être psychologiques comme sociales : discriminations, agressions, exclusions… Pour rappel les jeunes LGBTQIA+ sont malheureusement très touché.e.s par le suicide. Aux États-Unis, près de la moitié de jeunes queers a envisagé une tentative de suicide en 2022 selon The Trevor Project. En France c’est le suicide du jeune Lucas en janvier dernier, harcelé par des élèves de son collège en raison de son orientation sexuelle qui a ému la communauté.
Outer une personne qui a déjà fait son coming-out, c’est possible. Elle peut l’avoir fait à son cercle proche (ami.e.s, famille…) mais pas dans le cadre professionnel. Beaucoup de personnes queers décident d’ailleurs de ne pas faire leur coming-out en entreprise pour travailler dans un cadre sécurisé et par peur d’être harcelé.e et/ou discriminé.e.
Le coming out est une décision personnelle
Le coming out est lui en revanche, un processus personnel et volontaire pendant lequel une personne choisit d’annoncer qu’elle est lesbienne, bi, trans, non binaire… ou toute autre orientation sexuelle et/ou identité de genre à ses proches (ami.e.s, famille…). Même si c’est une étape importante dans laquelle une personne queer s’affirme et peut enfin s’accepter pleinement, le coming out n’est pas obligatoire.
Fais-le quand tu te sens prêt.e et surtout dans un cadre qui soit le plus safe possible. Si tu n’as pas d’idée à quel moment faire ton coming-out, le Coming Out Day se tient le 11 octobre. Tu peux aussi te renseigner auprès d’associations LGBTQIA+.
Le consentement et le respect
La principale différence entre l’outing et le coming out se trouve dans le consentement. Alors que l’outing viole le droit d’une personne à contrôler la révélation de son identité LGBTQIA+, ce qui peut mettre en danger son intégrité, sa sécurité et son bien-être, le coming out au contraire permet de respecter son choix. C’est elle qui décide de divulguer ou pas si elle est queer, du moment, de l’endroit et des personnes à qui elle va révéler son identité.
L’outing et le coming out sont deux concepts bien distincts. Le premier porte atteinte à une personne queer, viole son consentement, peut la mettre en danger et impacter de plein fouet son bien-être. L’autre lui permet de se libérer d’un poids, de s’accepter comme elle est, et se fait volontairement, à un moment, un endroit et des personnes qu’elle seule a choisi. En respectant les choix d’une personne LGBTQIA+ sur la révélation de son orientation sexuelle et/ou identité de genre, elle peut s’accepter telle qu’elle est et évoluer dans un environnement safe et inclusif.