Faire son coming out à l’école ou à l’université est une étape importante pour les personnes qui souhaitent révéler ou qui choisissent d’assumer leur homosexualité ou toute autre orientation sexuelle et/ou identité de genre non conforme aux normes hétérosexuelles et cisgenres. Tu as fait ton coming out à tes proches et tu veux le faire à l’école ou à l’université ? Voici quelques conseils pour t’aider à le faire de manière sécurisée pour éviter au maximum les discriminations ou le harcèlement.
Le coming out, ou révéler ouvertement sa sexualité ou son identité de genre, peut être à la fois libérateur et effrayant, car il peut t’exposer à de possibles discriminations, harcèlements et préjugés. Il existe plusieurs façons de faire son coming out à l’école ou à l’université. Une fois que tu te sens prêt.e, il est important d’identifier le moment et les lieux appropriés, ainsi que les personnes à qui tu peux partager cette grande nouvelle. Le coming out n’est pas obligatoire, tu le fais pour toi et uniquement si tu te sens prêt.e et si tu es dans un cadre sécurisé.
Renseigne-toi sur les ressources de ton établissement, pour faire ton coming out à l’école
Certaines écoles, universités ont des ressources à destination des étudiant.e.s LGBTQIA+. D’autres ont même des groupes d’étudiant.e.s queers où tu pourras demander conseils et soutien.
Tiens toi également prêt.e à avoir des réactions négatives à ton coming out car dire que tu es lesbienne, gay, bi.e, trans, intersexe, pan… n’est malheuresement pas toujours vu d’un bon oeil et peut être source d’homophobie, de lesbophobie, de biphobie et toutes autres formes de discriminations.
Tu peux d’ailleurs te renseigner sur les politiques mises en place par ton établissement en cas de discriminations en raison du genre ou de l’orientation sexuelle. Et rappelle-toi que la loi est de ton côté. Les discriminations fondées sur l’identité de genre ou l’orientation sexuelle constituent un délit et sont passibles de 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende et de 5 ans d’emprisonnement et 75 000 € quand “le refus discriminatoire est commis dans un lieu accueillant du public ou commis par une personne dépositaire de l’autorité publique”.
Choisis un environnement sûr
Il est important que tu trouves un cadre sécurisé pour faire ton coming out. Il est encore difficile de qualifier l’école de “safe”. C’est un lieu que tu vas fréquenter tous les jours et les jeunes LGBTQIA+ sont malheureusement impactés de plein fouet par le harcèlement qui les pousse bien souvent au suicide. Prends en compte les risques potentiels de discrimination ou de harcèlement avant d’envisager ton coming out à l’école.
Tu peux par exemple profiter de cours d’éducation sexuelle ou d’interventions d’associations sensibilisant à la santé sexuelle pour aborder le coming out et évaluer les réactions.
Parle à un.e adulte de confiance
Avant d’en parler à tes ami.e.s si cela te fait peur ou pour tout autre raison, tu peux en parler à un.e prof avec qui tu t’entends bien, à l’infirmier.e ou à un.e surveillant.e. À n’importe quel.le adulte du moment que tu te sens en sécurité. Depuis novembre 2021, l’Éducation nationale a publié une circulaire pour améliorer la prise en charge des enfants et des ados transgenres. Ce texte permet au personnel d’être plus éclairé sur le coming out, le changement de nom ou la demande d’un.e élève à être genré.e différemment.
Faire ton coming out à des ami.e.s de confiance
Si tu décides de faire ton coming out à des ami.e.s, choisis celles et ceux avec qui tu te sens le.la plus proche et en qui tu as confiance. Attention car même dans tes ami.e.s proches ton coming out peut être mal perçu. Tu peux parler de thématiques LGBTQIA+ histoire de sonder un peu celles et ceux qui seraient plus ouvert.e.s sur ces questions pour que tu ne te mettes pas en danger.
Avant de faire ton coming out à l’école ou à l’université, il est important que tu réfléchisses autant aux aspects positifs que négatifs et de t’assurer que tu te sens prêt.e. Ça peut t’aider à y voir plus clair et savoir si c’est le bon moment de sortir du placard. Si tu en ressens le besoin, tu peux demander de l’aide à des associations venant en aide aux personnes lesbiennes, gays, bi.e.s, transgenres, intersexes, asexuel.le.s…