L’été est proche, et avec, la saison des festivals ! Et si vous n’en pouvez plus de toujours entendre parler des mêmes événements, de voir des artistes accusés de violences sexistes et sexuelles en tête d’affiche des plus grands festivals, ou de l’invibilisation constante des artistes queer et racisé.e.s, Burning Womxn est le festival d’art féministe pour vous.
Burning Womxn, un festival qui défend un féminisme intersectionnel et inclusif
Lancé d’une volonté de susciter l’émoi, le dialogue et de bousculer les conventions, Burning Womxn défend un féminisme intersectionnel et inclusif. Né en 2020, en plein Covid, “il y a eu une envie de s’emparer de la scène, beaucoup trop masculine, et presque indétrônable”, explique Marion, une des cofondatrices de l’association. “On a voulu créer notre propre trône. Et puis, pour l’intérêt de l’art, c’est super intéressant d’aller voir d’autres identités, d’autres genres, d’autres cultures, etc. C’est servir l’art que de faire ça”, continue-t-elle.
Une programmation d’artistes femmes, personnes trans ou non-binaires
Cette année, les organisatrices du festival espèrent enflammer les carcans, et briser ce plafond de verre, à travers leurs nombreux projets artistiques. “L’idée, c’est de pérenniser une direction artistique à teneur underground. D’être dans la pluridisciplinarité”, résume Marion, deuxième cofondatrice de l’association. Festival d’art féministe intersectionnel et inclusif, Burning Womxn revient avec un objectif en tête pour sa deuxième édition : offrir une safe place pour que chacun.e puisse être entendu.e. “Un espace qu’iels n’ont pas ailleurs, pour qu’iels puissent s’exprimer sur ce qu’iels souhaitent, et parler des questions qui les concernent”. Car, comme l’explique Marie, “il y a des questions que moi, femme blanche, je ne vais pas aborder et ni pouvoir théoriser. Je vais laisser faire les personnes qui sont sont bien plus concernées le faire.”
Pour cela, les fondatrices de Burning Womxn ont prévu une programmation riche et éclectique, qui s’organise exclusivement autour d’artistes femmes, personnes trans ou non-binaires. “On a travaillé main dans la main avec une des bénévoles qui fait partie du staff maintenant, Tifenn, et qui a une connaissance de la musique indé, des femmes et minorités de genre dans la musique indé, qui est assez dingue”.
Tous les artistes au programme “s’inscrivent dans l’intersectionnalité” et créent leur art autour de leur culture, et de leurs identités.
Concerts, expositions, performances, conférences, tattoo et market-place, tout a été pensé pour valoriser les oublié.e.s, et les invisibilisé.e.s, pour amplifier leurs voix, exposer leurs arts et artisanats. Un stand sur les violences sexistes et sexuelles sera également présent sur les deux jours. Côté talks, iels ont prévu deux conférences sur le tatouage avec deux artistes racisé.e.s, une autour du tatouage sur peau noire et une autre sur le tatouage ethnique, sa progression culturelle, et son appropriation.