L’athlète sud-africaine intersexe de 32 ans a gagné sa bataille judiciaire contre la Suisse devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) qui a estimé que Caster Semenya a bien été victime de discrimination.
Selon les critères de la Fédération internationale d’athlétisme, la Sud-Africaine a un taux de testostérone trop élevé. La Fédération a décidé de réglementer l’accès aux compétitions pour les athlètes né.e.s avec des différences de développement sexuel. Caster Semenya présentant un excès naturel d’hormones dits mâles, a ainsi été privée de compétition depuis 2019.
Avec cette décision de la CEDH en faveur de Caster Semenya, la bataille judiciaire entre l’athlète et la Fédération internationale d’athlétisme (World Athletics) qui dure depuis plus de 10 ans n’est pourtant pas sur le point de se terminer. L’arrêt de la CEDH n’invalide pas le règlement de World Athletics et n’ouvre pas la voie à une participation de Caster Semenya sur 800m sans traitement hormonal.
Avec une courte majorité, quatre juges contre trois, la CEDH estime que « la Suisse a violé l’article 14 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme, relative à l’interdiction de la discrimination, combiné avec l’article 8, qui protège le droit au respect de la vie privée. En outre, il y a également eu violation de l’article 13 de la convention, relatif au droit à un recours effectif. »
Caster Semenya qui n’a pas demandé de dommage matériel ou moral recevra 60 000 euros de la Suisse pour « frais et dépens ».
À noter qu’en 2020, la Sud-Africaine avait été contrainte par la Fédération internationale d’athlétisme de prendre un traitement hormonal pour faire baisser son taux de testostérone si elle voulait concourir avec les autres athlètes femmes.
Partage cet article sur Pinterest 📌