Se faire dépister pour le VIH et les IST (infections sexuellement transmissibles) est bien plus qu’une précaution médicale : c’est un acte de santé publique et un pas vers une sexualité sereine. Pour les hommes gays et bi, les risques sont souvent accrus, mais les moyens de prévention et de dépistage n’ont jamais été aussi efficaces et accessibles.
Dans ce guide, nous répondons aux questions essentielles : pourquoi se faire dépister, à quelle fréquence, où s’adresser et comment réagir en cas de résultat positif. Un outil indispensable pour prendre soin de soi et de ses partenaires.
Pourquoi se faire dépister ?
Se faire dépister pour les infections sexuellement transmissibles (IST), y compris le VIH, est essentiel pour préserver sa santé et celle de ses partenaires. Ces infections peuvent être asymptomatiques, ce qui signifie qu’une personne peut les transmettre sans le savoir. Le dépistage régulier permet de détecter rapidement une infection, de limiter sa propagation et d’accéder à un traitement efficace.
Les dépistages réguliers restent la seule façon de savoir si on est porteur du VIH ou d’une autre IST. C’est le meilleur moyen de savoir où on en est et d’être plus serein dans sa sexualité. Mieux vaut savoir, que penser savoir !
Quand se faire dépister ?
Se faire dépister tous les 3 mois.
Depuis 2017, la Haute Autorité de Santé conseille aux hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH), c’est à dire les hommes gays, bisexuels ou curieux, qu’ils soient cis ou trans, d’effectuer un dépistage du VIH et des autres IST tous les 3 mois.
Cette recommandation repose avant tout sur des considérations épidémiologiques. En effet, comme les hommes gays et bisexuels représentent un groupe restreint dans la population générale, et qu’ils ont, pour certains, un nombre plus grand de partenaires que le reste de la population, ils sont beaucoup plus exposés aux IST.
Se faire dépister après une prise de risque.
En cas de prise de risque, le dépistage doit être envisagé rapidement, mais il est important de tenir compte de la période fenêtre, c’est-à-dire le délai nécessaire avant que certaines infections ne soient détectables. Il est donc essentiel d’être accompagné par un professionnel de santé.
En fonction de la situation et de la prise de risque, votre professionnel de santé jugera si un TPE est nécessaire ou non.
Où se faire dépister ?
Se faire dépister pour le VIH ou les IST n’a jamais été aussi accessible. Voici les options qui s’offrent à vous :
Dans des laboratoires de biologie médicale, publics ou privés : vous pouvez y effectuer des tests même sans ordonnance. Si vous avez moins de 26 ans, ces dépistages sont pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie. A partir de 26 ans, ce sont les mutuelles qui complètent la prise en charge. Pour le VIH, les dépistages sont gratuits sans limite d’âge.
Dans un CeGIDD (Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic): ces structures proposent des dépistages gratuits et anonymes, dans un cadre confidentiel.
Que faire en cas de résultat positif ?
Recevoir un résultat positif à un dépistage d’IST ou du VIH est un moment souvent difficile, mais il marque aussi le début d’un parcours vers des solutions. Voici les étapes essentielles à suivre :
Consulter un professionnel de santé
Un médecin ou un spécialiste vous expliquera les options de traitement disponibles. Pour des infections comme la syphilis ou la gonorrhée, des traitements antibiotiques sont souvent suffisants. Concernant le VIH, les traitements antirétroviraux permettent de contrôler le virus et d’assurer une qualité de vie optimale tout en rendant la charge virale indétectable et donc non transmissible.
Informer ses partenaires
Même si cette démarche peut sembler délicate, elle est nécessaire pour protéger la santé des autres et prévenir de nouvelles transmissions.
Prendre soin de sa santé mentale
Apprendre qu’on est porteur du VIH peut engendrer un choc émotionnel. Les associations, les groupes de soutien et les psychologues spécialisés offrent un accompagnement essentiel pour traverser cette période.
Se soigner et continuer
Bien que recevoir un résultat positif à un dépistage IST-VIH puisse paraître insurmontable, il est important de se rappeler qu’avec les traitements actuels, il est possible de reprendre pleinement le contrôle de sa vie et de sa santé.
Faire un dépistage tous les 3 mois pour le VIH et les IST n’est pas seulement une mesure préventive, c’est une véritable démarche d’autonomie et de responsabilité. Pour les HSH, adopter ce réflexe permet de prendre soin de sa santé tout en protégeant celle de ses partenaires.
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