Depuis 2010, la Queer Palm récompense les meilleurs films abordant les thématiques LGBTQIA+ en marge du festival de Cannes. Chaque année, courts et longs-métrages permettant une plus grande visibilité de la communauté queer, sont primés par un jury composé de professionnels du cinéma ou de figures médiatiques principalement issus de la communauté queer. Retrouvez dans la suite de cet article un récap de tous les films lauréats depuis la création de la Queer Palm. De quoi vous donner quelques idées de chefs d’oeuvres queers pour votre prochaine soirée cinéma !
Queer Palm 2010
Kaboom, Gregg Araki (long métrage)
Lors de la première édition de la Queer Palm, en 2010, le jury a récompensé le long métrage Kaboom de l’américain Gregg Araki. Avec Thomas Dekker, Juno Temple et Roxane Mesquida, ce film suit la vie tranquille de Smith, un étudiant qui jongle entre son insolente meilleure amie Stella, son plan cul London, et son attirance implacable pour son colocataire, Thor. Un soir, toute la vie de Smith bascule. Le jeune homme est persuadé d’avoir assisté au meurtre de la fille rousse qui hante ses rêves. À la recherche de la vérité, Smith s’enfonce dans un mystère de plus en plus profond qui changera à jamais non seulement sa vie, mais aussi le sort de l’humanité.
Queer Palm 2011
Beauty, Oliver Hermanus (long métrage)
En 2011, c’est le long métrage Beauty d’Oliver Hermanus qui conquis le jury. Pendant 1h30, le spectateur à le plaisir de rencontrer François, un homme qui se déteste et qui est convaincu que sa vie est gâchée. Mais une rencontre fortuite bouleverse sa petite vie bien rangée. À 23 ans, Christian est l’incarnation parfaite du beau jeune homme dans la fleur de l’âge. François est totalement désarmé, consumé par une passion dévorante et une convoitise malvenue. S’étant toujours appliqué à se complaire dans le dégoût de lui-même, le voilà qui laisse sortir des émotions contenues depuis toujours, tentant désespérément d’obtenir de la vie ce qu’il a toujours désiré : le bonheur. Avec Deon Lotz, Charlie Keegan et Michelle Scott.
Queer Palm 2012
Laurence Anyways, Xavier Dolan (long métrage)
L’année d’après c’est le long métrage Laurence Anyways qui est récompensé. Réalisé par Xavier Dolan, staring Melvil Poupaud, Suzanne Clément et Nathalie Baye, ce film est une histoire d’amour impossible. Le jour de son trentième anniversaire, Laurence, qui est très amoureux de Fred, révèle à celle-ci, après d’abstruses circonlocutions, son désir de devenir une femme.
Ce n’est pas un film de cow-boys, Benjamin Parent (court métrage)
Aux côtés de Laurence Anyways on retrouve sur le podium le court métrage Ce n’est pas un film de cow-boys de Benjamin Parent. Hier soir, le film Le Secret de Brokeback Mountain est passé à la télé. Vincent l’a regardé et ça l’a complètement bouleversé. Le lendemain, le jeune homme profite de la récréation pour raconter de manière touchante et naïve le film à Moussa. Avec Malivaï Yakou, Finnegan Oldfield et Leïla Choukri.
Queer Palm 2013
L’inconnu du lac, Alain Guiraudie (long métrage)
Pour la quatrième édition de la Queer Palm, c’est le film L’inconnu du lac qui a charmé le jury. Avec Pierre Deladonchamps, Christophe Paou et Patrick d’Assumçao, le film d’Alain Guiraudie se déroule en été, dans un lieu de drague pour hommes, caché au bord d’un lac. Là-bas, Franck tombe amoureux de Michel, un homme beau, puissant et mortellement dangereux. Et ça Franck le sait, mais il veut vivre cette passion plus que tout au monde.
Queer Palm 2014
Pride, Matthew Warchus (long métrage)
Direction l’été 1984. Alors que Margaret Thatcher est au pouvoir, le Syndicat National des Mineurs vote la grève. Lors de leur marche à Londres, un groupe d’activistes gay et lesbien décide de récolter de l’argent pour venir en aide aux familles des mineurs. Mais l’Union Nationale des Mineurs semble embarrassée de recevoir leur aide. Le groupe d’activistes ne se décourage pas. Après avoir repéré un village minier au fin fond du pays de Galles, ils embarquent à bord d’un minibus pour aller remettre l’argent aux ouvriers en mains propres. Un film de Matthew Warchus, avec Bill Nighy, Imelda Staunton, Paddy Considine.
Queer Palm 2015
Carol, Todd Haynes (long métrage)
En 2015, c’est le film Carol de Todd Haynes qui séduit le jury de la Queer Palm. Avec Cate Blanchette, Rooney Mara et Kyle Chandler, ce long métrage nous plonge dans le New York des années 50. Thérèse, jeune employée d’un grand magasin de Manhattan fait la connaissance d’une cliente distinguée, Carol, une femme séduisante, prisonnière d’un mariage peu heureux. Avec le temps, les deux femmes se retrouvent prises au piège par leur attirance mutuelle et les conventions de l’époque.
Queer Palm 2016
Les vies de Thérèse, Sébastien Lifshitz (long métrage)
C’est le film Les vies de Thérèse qui remporte l’édition long métrage de la Queer Palm 2016. Réalisé par Sébastien Lifshitz, ce documentaire suit la vie de Thérèse Clerc, grande figure du féminisme militant. Du combat pour l’avortement à l’égalité des droits entre les hommes et les femmes en passant par les luttes homosexuelles, elle a été de toutes les batailles. Elle apprend aujourd’hui qu’elle est atteinte d’une maladie incurable et décide de jeter un dernier regard tendre et lucide sur ce que fut sa vie, ses combats et ses amours.
Gabber Lover, Anna Cazenave-Cambet (court métrage)
La Queer Palm du court métrage 2016 a quant à elle été attribuée à Gabber Lover d’Anna Cazenave-Cambet. Plongés pendant 13 minutes au début des années 2000 à Nérac, nous rencontrons Laurie et Mila, qui dansent toutes deux sur la musique de Gabber sur les rives d’un lac. Folle amoureuse de Laurie, Mila tente tout ce qu’elle peut pour exprimer ses sentiments.
Queer Palm 2017
120 battements par minute, Robin Campillo (long métrage)
L’édition suivante de la Queer Palm récompense le long métrage 120 battements par minute de Robien Campillo, avec Nahuel Perez Biscayart, Arnaud Valois et Adèle Haenel. Rendez-vous au début des années 90. Alors que le Sida fait des ravages depuis plus de dix ans, les militants d’Act Up Paris multiplient les actions pour lutter contre l’indifférence générale.
Les îles, Yann Gonzalez (court métrage)
C’est lors de cette même édition que le jury récompense le court métrage Les îles de Yann Gonzalez, avec Thomas Ducasse, Alphonse Maitrepierre et Mathilde Mennetrier. Pendant 23 minutes, les personnages traverseront un dédale érotique et amoureux avec pour seul guide, leur désir.
Queer Palm 2018
Girl, Lukas Dhont (long métrage)
Réalisé par Lukas Dhont, le film Girl a su tirer son épingle du jeu lors de l’édition 2018 de la Queer Palm. Avec Victor Polster, Arieh Worthalter et Oliver Bodart, ce long métrage suit Lara, 15 ans, qui rêve de devenir danseuse étoile. Avec le soutien de son père, elle se lance à corps perdu dans cette quête d’absolu. Mais ce corps ne se plie pas si facilement à la discipline que lui impose Lara, car celle-ci est née dans le corps d’un garçon.
Queer Palm 2019
Portrait de la jeune fille en feu, Céline Sciamma (long métrage)
Réalisé par Céline Sciamma, le Portrait de la jeune fille en feu est un film emblématique de la communauté LGBT+. Avec Noémie Merlant, Adèle Haenel et Luàna Bajrami, ce long métrage nous mène en 1770. Marianne est peintre et doit réaliser le portrait de mariage d’Héloïse, une jeune femme qui vient de quitter le couvent. Héloïse résiste à son destin d’épouse en refusant de poser. Marianne va devoir la peindre en secret. Introduite auprès d’elle en tant que dame de compagnie, elle la regarde.
La distance entre le ciel et nous, Vasilis Kekatos (Queer Palm du court métrage)
Cette même année, le court métrage La distance entre le ciel et nous a subjugué le jury. En à peine neuf minutes, vous pourrez suivre l’histoire de deux inconnus qui se sont rencontrés dans une station service perdue, au beau milieu de la nuit. Alors que le premier fait le plein, il manque quelques euros au second pour rentrer chez lui. Les deux hommes vont marchander le prix de ce qui les sépare d’une histoire.
Queer Palm 2021
La Fracture, Catherine Corsini (long métrage)
Pour l’édition 2020 de la Queer Palm, c’est le long métrage La Fracture qui remporte la médaille d’or. Réalisé par Catherine Corsini et avec les acteurs Valeria Bruni Tedeschi, Marina Foïs et Pio Marmaï, ce film suit l’histoire de Raf et Julie, un couple au bord de la rupture qui se retrouvent dans un service d’Urgences proche de l’asphyxie le soir d’une manifestation parisienne des Gilets Jaunes. Leur rencontre avec Yann, un manifestant blessé et en colère, va faire voler en éclats les certitudes et les préjugés de chacun. À l’extérieur, la tension monte. L’hôpital, sous pression, doit fermer ses portes. Le personnel est débordé. La nuit va être longue…
Queer Palm 2022
Joyland, Saim Sadeq (long métrage)
Réalisé par Saim Sadeq, c’est le film Joyland qui remporte la Queer Palm en 2022. Avec Ali Junego, Rasti Farooq et Alina Khan, ce long métrage s’installe à Lahore, où Haider et son épouse cohabitent avec la famille de son frère au grand complet. Dans cette maison où chacun vit sous le regard des autres, Haider est prié de trouver un emploi et de devenir père. Le jour où il déniche un petit boulot dans un cabaret, il tombe sous le charme de Biba, danseuse sensuelle et magnétique. Alors que des sentiments naissent, Haider se retrouve écartelé entre les injonctions qui pèsent sur lui et l’irrésistible appel de la liberté.
Queer Palm 2023
L’innocence, Hirokazu Kore-eda (long métrage)
L’année dernière, c’est le film L’innocence de Hirokazu Kore-eda qui s’est présenté comme un des favoris du jury. Avec les acteurs Sakura Andô, Eita Nagayama et Soya Kurokawa, ce film suit le jeune Minato, qui adopte un comportement de plus en plus préoccupant. Sa mère, qui l’élève seule depuis la mort de son époux, décide de confronter l’équipe éducative de l’école de son fils. Tout semble désigner le professeur de Minato comme responsable des problèmes rencontrés par le jeune garçon. Mais au fur et à mesure que l’histoire se déroule à travers les yeux de la mère, du professeur et de l’enfant, la vérité se révèle bien plus complexe et nuancée que ce que chacun avait anticipé au départ.
Boléro, Nans Laborde-Jourdàa (court métrage)
Le deuxième récompensé de cette édition était Boléro de Nans Laborde-Jourdàa. Le court métrage avec François Chaignaud, Muriel Laborde-Jourdàa et Mellie Laborde-Jourdàa, suit l’histoire de Fran, de passage dans sa ville natale pour se reposer et rendre visite à sa mère. Suivant le rythme saccadé du Boléro de Ravel, ce parcours sur les chemins du souvenir et du désir va le mener, ainsi que tout le village, à une apothéose joyeusement chaotique.
Queer Palm 2024
Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde, Emanuel Pârvu (long métrage)
Et on clôture ce top avec la présentation des films lauréats de l’édition 2024. Le premier favori du jury était le film roumain Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde (Trei Kilometri Pana La Capatul Lumii de son nom original), réalisé par Emmanuel Parvu et Miruna Berescu. Avec les acteurs ogdan Dumitrache, Ciprian Chiujdea, Laura Vasiliu, ce film investira les salles sombres à partir du 23 octobre. On vous le présente :
Adi a 17 ans. Alors qu’il passe l’été dans son village natal niché dans le delta du Danube, le jeune homme échange un baiser avec un autre garçon en sortie de boîte de nuit. Le lendemain de cette soirée, Adi est retrouvé le corps meurtri, blessé. S’il explique à ses parents qu’il s’est fait battre par des individus au retour de sa virée nocturne, ceux-ci s’affolent et exigent qu’une enquête soit réalisée. Soudainement, le petit village perd toute sa quiétude, et le monde de Adi se fissure, petit à petit.
Les fiancées du sud, Elena Lopez Riera (court métrage)
Le deuxième lauréat de cette édition de la Queer Palm n’est nul autre que Les Fiancées du Sud (Las novias del Sur) de Elena Lopez Riera. Si sa durée (39 minutes) est déjà connue, aucune date de sortie officielle n’a encore été annoncée.
Dans ce court-métrage, des femmes d’un âge mûr parlent ensemble de leur mariage, de leur première fois, de leur rapport intime à la sexualité… Pendant cette conversation, qui pourrait être décrite comme un rite ancestral entre les femmes, la réalisatrice se questionne sur sa propre existence, son absence de mariage, mais aussi d’enfant.
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