Encore aujourd’hui, la majorité des films manque cruellement d’une représentation positive des personnes LGBT+ à l’écran. Quand elles sont présentes, c’est souvent basé sur des clichés, avec des personnages queer peu réalistes.
Alors si vous êtes à la recherche de films riches en diversité, d’histoires captivantes et de représentation authentique de la communauté LGBT+ (et que vous avez un abonnement Netflix), vous êtes au bon endroit ! Que vous soyez lesbienne, gay, bi, trans, queer ou un allié, retrouvez dans cet article, notre sélection des 10 films LGBT+ à voir absolument sur Netflix et découvrez pourquoi ces films sont essentiels pour la visibilité LGBT+. À ajouter d’urgence à votre watchlist sur la plateforme de streaming !
Films LGBT+ à voir sur Netflix :
(Si vous préférez binge-watcher des séries Netflix, découvrez notre Top 10 des séries LGBT+)
Été 85 (2020)
Au début de l’été 85, en Normandie, Alexis un adolescent de 16 ans, part en mer, mais son bateau chavire à cause d’une tempête. Il est rapidement secouru par David, un jeune homme de 18 ans très séducteur. Une histoire d’amour aussi passionnée que tumultueuse commence entre les deux garçons.
L’avis de SimiliQueer :
Été 85 est une adaptation de La danse du coucou (Dance on my Grave) d’Aiden Chambers. François Ozon, le réalisateur, l’a lu pour la première fois en 1985, à l’âge de 17 ans… Le film est un vibrant hommage au 80s qui nous plonge au cœur d’un premier amour homosexuel, aussi intense que dramatique. Ozon, comme à son habitude, alterne entre des moments purement solaires et d’autres profondément sombres. On a particulièrement adoré le remake gay de la fameuse scène de La boom ; un moment à la fois tendre et important pour la visibilité LGBT+.
Elisa et Marcela (2019)
1901 en Espagne, Elisa et Marcela sont amoureuses. À une époque où les relations homosexuelles sont considérées comme des sacrilèges, les deux femmes refusent d’être séparées, tant leur amour est fort. Leur relation les exposant à de grands dangers, Elisa se fait passer pour un homme afin d’épouser l’amour de sa vie.
L’avis de SimiliQueer :
Inspiré d’une histoire vraie ; ce film nous plonge dans une époque où l’homosexualité était largement réprimée et dénoncée. Il relate également l’histoire du premier mariage homosexuel en Espagne, plus de 100 ans avant que celui-ci ne soit légalisé en 2005.
Le film est un bijoux cinématographique, culte pour la communauté lesbienne. Il est à la fois poignant et révoltant, montrant les sacrifices que ce couple lesbien à dû faire pour vivre son amour au grand jour.
The boys in the band (2020)
New York, 1968, Michael invite son groupe d’amis gays dans son appartement pour célébrer un anniversaire. À la surprise du groupe, Alan, son collègue de travail hétéro, fait son apparition. Pris au dépourvu Michael tente de lui cacher son homosexualité et celle de son groupe d’amis. La fête prend un tout autre tournant lorsque Alan découvre son secret. Avec l’alcool qui coule à flots, les langues se délient et de vieilles blessures sont rouvertes, ce qui ébranle le groupe d’amis.
L’avis de SImiliQueer :
The boys in the Band est une adaptation éponyme de la pièce culte de 1968 de Broadway. On aime particulièrement le cast composé exclusivement d’acteurs ouvertement gays d’Hollywood. Quand on sait que les acteurs ont moins de rôles après leur coming out, cela a son importance.
Malgré le fait que le matériel de base date de plus de 50 ans, les thématiques abordées restent contemporaine pour la communauté queer ; le rejet par la société, l’homophobie intériorisée, l’acceptation de soi, le coming out, mais aussi le choix d’une famille de cœur.
On vous recommande ce film également pour l’impact historique qu’a eu la pièce de 1968 sur la communauté queer pré Stonewall ; c’était la première fois qu’une pièce à la fois drôle et émouvante traitait du mode de vie des homosexuels, d’une façon positive. William Friedkin, qui fut le premier à adapter The boys in the Band au cinéma en 1970 écrira dans ses Mémoires à propos de la pièce de 1968 : “Elle resta gravée à jamais dans la mémoire de ceux qui la virent”.
Portrait de la jeune fille en feu (2019)
À la fin du XVIIIe siècle, Marianne est peintre et est sollicitée par une comtesse pour réaliser le portrait de sa fille Héloïse, qui vient de quitter le couvent. Le tableau sera ensuite envoyé à un noble pour qu’il consente, ou pas, au mariage… Héloïse résiste à cette injonction en refusant de poser. Marianne va devoir se faire passer pour une dame de compagnie et la peindre de mémoire en secret. L’attraction entre les deux femmes est incandescente.
L’avis de SImiliQueer :
Un film à la fois beau et intimiste qui a été nommé neuf fois aux César en 2020. Il faut absolument voir cette romance lesbienne dont le jeux impecable des actrices réussi à nous faire ressentir toute l’intensité de l’amour de Marianne et Héloïse.
Tomboy (2011)
Laure, 10 ans, est un “garçon manqué” (tomboy en anglais) et s’installe dans une nouvelle ville avec ses parents et sa sœur en plein milieu des vacances estivales. Un jour Laure rencontre Lisa et se présente en tant que Mickaël, un garçon. Ses cheveux courts et son allure suffisent à ce que Lisa ne se pose pas de question. Cette dernière introduit alors Laure/Mickaël auprès de son groupe d’amis du quartier. Lisa et Laure/Mickaël tombent amoureux, mais l’été arrive à sa fin et la rentrée scolaire va obligatoirement révéler son secret…
L’avis de SImiliQueer :
La réalisatrice de Tomboy nous plonge au cœur de l’enfance avec sa part d’innocence et de cruauté… L’histoire autour du questionnement du genre, de la masculinité et de la féminité, est sensible, juste, et rappellera à beaucoup de personnes queers des moments de leur enfance. Un petit miracle d’1h20 à voir absolument.
Jonas (2018)
Jonas ne parvient pas à surmonter le traumatisme qu’il a vécu à 15 ans, retrouvé seul et terrorisé dans la voiture de son père, à l’arrêt dans une station-service. Lorsqu’à 30 ans, il se fait tabasser dans une boîte de nuit gay et que son petit ami le met dehors le lendemain matin, il ne lui reste plus qu’à affronter les traumas de son passé pour faire le deuil de son adolescence et se réconcilier avec lui-même.
L’avis de SImiliQueer :
Premier film du réalisateur Christophe Charrier, ce film met en lumière la douleur intime de Jonas avec délicatesse et non sans une profonde mélancolie. La photographie est belle, même si on sent parfois le manque de budget du côté de la production et que le réalisateur avait envie d’aller plus loin.
Laurence Anyways (2012)
Montréal, 1989, Laurence Alia, professeur de lettres, célèbre son 30e anniversaire au restaurant avec sa petite amie Fred. Laurence, qui jusque-là se genrait au masculin, s’ouvre à elle et lui confie être une femme transgenre. Après un moment d’éloignement, Fred accepte d’accompagner Laurence, l’amour de sa vie, dans son parcours de transition pour qu’elle devienne pleinement elle-même. Une nouvelle vie commence pour le couple…
L’avis de SImiliQueer :
Laurence Anyways est un film fort et flamboyant. Xavier Dolan, le réalisateur, traite le sujet de la transidentité avec intelligence, sans pour autant en faire le sujet central de son film. Car passé le coming out trans de Laurence, l’essence même du film est l’histoire d’amour avec un grand A, entre Laurence et Fred. Un film bouleversant à voir absolument.
Naissance des Pieuvres (2007)
Durant l’été, Marie, une adolescente timide de 15 ans, s’ennuie avec sa meilleure amie, Anne, qui est complexée par son physique. Lors d’une compétition de natation synchronisée, la jeune fille tombe sous le charme de Floriane, une excellente nageuse, qui a une réputation de “fille facile” auprès des garçons du coin. Dans l’intimité des vestiaires, leurs destins se croisent et le désir apparaît.
L’avis de SImiliQueer :
La Naissance des Pieuvres est un film poignant qui explore avec une sensibilité rare les tourments de l’adolescence. Ce long-métrage de Céline Sciamma, plonge les spectateurs dans l’univers fragile et complexe de trois jeunes filles qui se découvrent, s’affrontent et s’aiment au bord d’une piscine municipale. Le récit explore notamment des thèmes rares au cinéma comme la lesbophobie intériorisée. Un film lesbien incontournable, à voir absolument.
Happy Ending (2023)
Luna et Mink fêtent leur 1 an de vie commune, mais Mink n’est pas conscient que Luna simule ses orgasmes depuis le début de leur relation, et Luna n’ose pas en parler avec lui. Après que ses meilleures amies, incitent Luna à essayer de nouvelles choses dans la chambre à coucher avec Mink, cette dernière lui propose de sortir des sentiers battus en lui proposant un plan à trois. La soirée suivante avec Eve bouleverse la vie de Luna.
L’avis de SimiliQueer :
Ce film Neerlandais explore la sexualité et l’intimité d’une façon peu vue sur les productions Netflix. La réalisatrice Joosje Duk propose un regard sur le plaisir au sein du couple et sur les attentes érotiques d’une femme mais aussi sur la bisexualité. Happy Ending est un film pour jeunes adultes, parfois un peu simple, mais il a le mérite de donner une belle visibilité à la bisexualité féminine, qui est trop souvent invisibilisée.
Par la voix des airs (Wish you) (2021)
In-soo est un jeune homme coréen passionné de musique, son rêve est de faire ses débuts dans l’industrie musicale pour faire écouter sa musique. De son côté Yoon Sang Yi est un musicien qui a un petit job dans une maison de disques. Les deux artistes vont se rencontrer et s’entraider pour sortir un album ensemble. La tension entre les deux hommes est palpable, vont-ils garder leur relation professionnelle ?
L’avis de SimiliQueer :
Les amateurs de K-dramas, savent que ces derniers manquent cruellement de représentation LGBT+, notamment à cause de la politique conservatrice du pays en la matière. Le film est doux et beau, si vous êtes fan de la culture coréenne, ce film gay coréen est fait pour vous !
Lequel de ces films LGBT de notre sélection allez-vous regarder en premier sur Netflix ? Préparez votre pop-corn et votre canapé, car ces 10 films LGBT+ sont prêts à vous embarquer dans un voyage cinématographique célébrant l’amour et les vies queers.
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